Un ingénieur, c’est quoi ? Comment devient-on ingénieur ?

Un ingénieur, c’est quoi ? Comment devient-on ingénieur ?

Dans les élèves que j’accompagne, certains souhaitent devenir Ingénieur. Mais quand je leur demande ce qu’est un ingénieur pour eux, les réponses sont floues.

Alors j’ai pensé que cet article pouvait être utile, sachant que je suis moi-même Ingénieure de formation

Promo 1984 Ingénieur Informatique CUST

J’ai obtenu mon diplôme d’Ingénieur Informatique en 1984 au CUST (Centre Universitaire des Sciences et Techniques) à Clermont-Ferrand. Depuis, cette école est devenue Polytech Clermont-Ferrand. J’ai intégré cette école sur dossier après un DUT Gestion des Entreprises et des Administrations (GEA) option Finances Comptabilité. A l’époque, dans ma promo, nous étions près de 45% de filles (17 filles sur une promo de 38) alors qu’en 2020 seulement 21% de femmes exercent le métier d’Ingénieure.

Un métier, Ingénieur

Ingénieur ce n’est pas juste un métier. C’est un titre… qui permet, selon les orientations que l’on prend tout au long de sa formation et de sa vie professionnelle, d’exercer de multiples fonctions dans tous les secteurs.

Ingénieur ? Quelles compétences sont attendues par les entreprises ?

Être ingénieur c’est :

👉 Répondre aux enjeux des entreprises sur des sujets concrets et complexes.

Mobiliser des équipes, des moyens techniques et financiers, le plus souvent dans un contexte international.

👉 Maîtriser et maintenir un ensemble de connaissances : scientifiques, techniques, économiques, sociales et humaines.

Cultiver la curiosité et se former.

👉 Motiver, animer, diriger une équipe.

Cadre d’entreprise, l’ingénieur est souvent manager.

 

Devenir Ingénieur ? En quoi consistent les études ?

Devenir ingénieur, c’est :

👉 APPRENDRE à apprendre.

🔹 Avoir du goût et de la curiosité pour les sciences, les technologies, le monde de l’entreprise et les relations humaines.

🔹 Acquérir des méthodes pour rechercher et organiser l’information, pour innover dans l’entreprise.

👉  APPRENDRE à travailler en multi-tâches, gérer des priorités.

🔹 Les études d’ingénieur demandent de l’investissement personnel, de l’autonomie, en prévision d’une carrière professionnelle exigeante.

👉  APPRENDRE à travailler en équipe et à l’international.

🔹 Développer ses qualités relationnelles, ses compétences en communication écrite et orale en français, en anglais.

 

Quels métiers ? Quels débouchés ?

Cadres techniques par excellence, les ingénieurs sont appréciés dans tous les secteurs de l’économie pour leurs compétences transversales.

Pour avoir une idée concrète, quels sont les « types » d’ingénieur :

🔵 Le créatif :

Sa mission : créer et concevoir des produits ou services qui permettront de satisfaire le besoin des clients. En aval, il réfléchit aux méthodes et moyens de production nécessaires à la fabrication du produit dans les usines.

Mots clés : conception, bureau d’études, recherche et développement, prospective, modélisation.

🔵 Le pilote :

Sa mission : organiser l’activité afin de permettre à l’entreprise d’atteindre ses objectifs. Avec son profil « terrain », il anime les équipes et la dimension humaine est une composante essentielle de son travail.

Mots clés : production, gestion, commercial, management, qualité, direction d’entreprise.

🔵 L’expert :

Sa mission : maîtriser et développer des compétences pointues dans un domaine scientifique et technique précis. En informatique, génie civil, environnement, électronique, automobile, aéronautique, agronomie, … il est une référence pour l’entreprise.

Mots clés : veille technologique, expertise, recherche, conseil, dépôt de brevet.

Ces profils ne sont qu’une tendance générale afin de se faire une première idée.

 

Les filières possibles pour devenir ingénieur

Plusieurs possibilités de parcours existent pour devenir ingénieur :

  • Les CPGE, classes préparatoires aux grandes écoles
  • Les Cycles préparatoires communs
  • Les prépas intégrées au sein d’écoles d’ingénieurs post bac
  • Les BUT (Bachelor Universitaire de Technologie)
  • Les BTS + Prépa ATS (Adaptation Technicien Supérieur)
  • Les licences scientifiques

Schéma des études d'Ingénieur

 

Le premier aspect et le plus important, concerne le type de formation : généraliste ou spécialisée.

Ensuite viennent les modes d’accès : avec prépa intégrée (après le bac), après un concours et une CPGE (Classe Préparatoire aux Grandes Ecoles), après un cycle préparatoire commun ou par admission parallèle, après une L2, un BUT, une L3 …

Les trois premières voies représentent la voie royale pour entrer dans une école d’ingénieurs car la quatrième (admission parallèle) offre moins de places et suppose d’avoir de très bons résultats pour avoir une chance d’être pris. Cependant, la tendance générale est à la diversification des profils pour les écoles d’ingénieurs.

Les modes d’accès aux écoles d’ingénieurs

Les classes préparatoires grandes écoles

Les CPGE se font dans des lycées indépendants des écoles d’ingénieurs. Pendant 2 ans, les élèves préparent le concours qui aura lieu en fin de 2ème année. Ce concours permet, suivant le classement de l’élève, de rentrer dans une école d’ingénieur. C’est la filière qui demande le plus d’investissement personnel. La prépa convient à de bons élèves, motivés, qui cherchent le plus large choix d’écoles.

Les classes préparatoires intégrées

Elles permettent d’accéder directement après le bac à l’école d’ingénieur de son choix sans avoir de concours à passer. L’ambiance y est très différente d’une classe préparatoire classique, avec plus d’ouverture et d’entraide, avec un enseignement plus vite orienté vers la formation d’ingénieur. Elle convient aux élèves qui ont un projet précis et le souci d’éviter la pression des CPGE et des concours. Seuls 10 à 20 % des élèves n’intègrent pas le cycle ingénieur.

Les cycles préparatoires communs

Méconnus, souvent confondus avec les prépas intégrées des écoles d’ingénieurs en 5 ans, les cycles préparatoires communs sont ouverts aux bacs généraux scientifiques mais aussi aux bacs technologiques STI2D ou STL. Ils sont une alternative intéressante aux écoles postbac et aux CPGE. Trois critères les caractérisent :

  • Une sélection l’année du Bac ou celle d’après
  • 2 ans d’études intenses au sein d’une même promo avec contrôle continu
  • Une admission sans concours, ni entretien, mais en fonction du classement de l’élève.

Une formule permettant d’éviter le stress des concours post-prépa, tout en bénéficiant d’une possibilité de choix au sein d’un panel d’écoles. Ces cycles se multiplient en écoles d’ingénieurs, en université et même en lycée.

Les admissions parallèles

Il est également possible de rejoindre les écoles d’ingénieur en 1er cycle après un BTS, BUT ou une licence. Près de 30% des élèves ingénieurs sont recrutés chaque année, via ces admissions parallèles. Les places sont plus ou moins nombreuses selon les écoles et pour pouvoir poursuivre ses études en école d’ingénieurs, un niveau élevé est nécessaire. Il faut être en tête de sa classe. Quelques établissements n’acceptent les diplômés de BTS et BUT qu’à l’issue d’une prépa ATS (Adaptation Technicien Supérieur). D’autres n’admettent les étudiants de Licence 2 qu’avec la mention bien ou très bien. De plus, mieux vaut avoir suivi des études proches de la spécialité dispensée par l’école que vous avez choisie.

Qu’est-ce qu’une école généraliste ?

Une école d’ingénieurs généraliste offre une solide formation scientifique et technique qui recouvre toutes les sciences de base de l’industrie. Il n’y a pas de dominante à proprement parler, mais un bagage suffisant, un langage, pour appréhender toutes les disciplines. Ces formations sont notamment très appréciées pour toutes les fonctions transversales dans l’entreprise (chef de projet) qui nécessitent de savoir dialoguer avec des spécialistes et diriger des équipes pluridisciplinaires.

Quels sont les avantages de se spécialiser ou de rester généraliste ?

Tout dépend de votre projet professionnel et de vos goûts personnels ! Si vous êtes intéressé par l’informatique, l’électronique, la chimie ou la biologie…. Choisissez une école spécialisée dans votre domaine de prédilection. Sinon, préférez une école plus généraliste qui vous donne plus de temps pour définir votre avenir professionnel.

Et quel que soit votre choix, dites-vous que les métiers d’ingénieurs sont très nombreux et variés et que vous aurez toujours des débouchés.

Est-il possible de se spécialiser après une école d’ingénieurs généraliste ?

Il est possible de se spécialiser après une école d’ingénieurs. Deux types de formations s’offrent à vous. Les plus répandues sont les mastères des écoles de management (formation au management, au marketing, à la stratégie, la création d’entreprise…) ou des écoles d’ingénieurs (formations très spécialisées dans un domaine technique pointu). Viennent ensuite les diplômes universitaires de type Master pour ceux qui se destinent à la recherche et veulent faire un doctorat.

Langues étrangères/ études, stages à l’étranger pendant les études ?

Les langues étrangères sont aujourd’hui intégrées à toutes les formations d’ingénieurs avec une priorité donnée à l’anglais qui est la langue technique, par excellence. Une deuxième langue est souvent demandée, voire fortement recommandée, car toutes les entreprises évoluent dans un contexte international. Les études et stages à l’étranger sont donc maintenant intégrés aux cursus. La majorité des écoles propose un séjour à l’étranger (études et/ou stages en entreprises) et de plus en plus d’établissements le rendent obligatoire, pour une durée moyenne d’un semestre minimum.

Ingénieurs, les débouchés ?

Quel que soit le secteur d’activité, les débouchés sont très nombreux, même si, en fonction de la conjoncture économique, certains secteurs sont plus porteurs que d’autres.

On retrouve des ingénieurs dans l’industrie, la recherche, la production, les services, du ferroviaire au bâtiment, des technologies nouvelles à la mécanique, de l’agroalimentaire au textile.

5 bonnes raisons de passer par une classe prépa intégrée

Il existe en France près de 70 classes préparatoires intégrées (CPI), propres à une école ou communes à un groupement d’écoles. Accessibles sur dossier après le bac et concours dans certains cas, elles proposent en deux années un enseignement préparant au cycle d’ingénieur en trois ans. La validation de ces deux années passe par le contrôle continu.

  1. Etudier du concret

L’objectif des deux années de la CPI reste bel et bien d’acquérir un socle de connaissances théoriques solides, sur lequel s’appuiera ensuite le cycle d’ingénieur. Pas question donc d’abandonner les enseignements poussés en mathématiques, en physique, ou encore en chimie. Néanmoins la CPI donne l’occasion d’aborder dès le cycle préparatoire des enseignements plus concrets, tels que l’électronique, l’informatique ou l’aéronautique, en fonction de la spécialité des écoles.

  1. Suivre son projet professionnel

Certains diplômés ont la chance d’avoir déjà un projet professionnel bien défini dès le bac en poche. Pour eux, autant aller au plus court et se diriger vers un cycle intégré. Les étudiants ayant choisi une CPI sont 70 à 90 % à passer ensuite en cycle ingénieur. De plus, contrairement aux élèves des classes préparatoires classiques, ils ne courent pas le risque d’être obligé de se rabattre sur une école qui ne correspondrait pas à leur choix initial en cas de résultats insuffisants aux concours.

  1. Relâcher la pression

Les CPGE sont en général le théâtre d’un fort esprit de compétition. De plus, les deux années de préparation sont tournées vers un seul et unique objectif : le concours. Le cursus qui le précède est donc parsemé de concours blancs et de colles, parfois très stressants. Pour ceux et celles à qui ce type d’environnement coupe les moyens plus qu’il ne le stimule, il est préférable d’opter pour une CPI. La scolarité est en effet évaluée par le contrôle continu, et il ne plane pas la sanction finale des concours à longueur de journée.

  1. Mettre un pied dans le monde professionnel

Chose inimaginable dans une CPGE, certaines prépas intégrées proposent un cursus en alternance. L’occasion d’avoir déjà un pied dans l’entreprise. Le rapprochement avec le monde professionnel est en outre assuré par plusieurs stages au cours de l’année, ainsi que la présence en cours d’intervenants venus de l’extérieur.

  1. Attirer l’attention des employeurs

Environ 20 % des titulaires d’un diplôme d’ingénieur sont passés par une prépa intégrée, et cette voie est désormais pleinement reconnue par les employeurs. Les écoles disposant de cycles intégrés s’affichent dans les tranches supérieures des classements et forment des étudiants appréciés dans le monde du travail pour leurs connaissances, leur motivation et leur autonomie.

 

Comment choisir ?

Pour devenir Ingénieur, vous avez vu qu’il y a plusieurs voies d’accès. A vous de voir celle qui correspond le mieux à votre profil et à vos résultats scolaires.

Sachez que les écoles d’ingénieur habilitées par la CTI (Commission des Titres d’Ingénieur) garantissent un équilibre entre des :

  • matières scientifiques / techniques, générales ou spécialisées
  • enseignements dédiés au monde de l’entreprise : management, communication, gestion/finance
  • expériences en entreprise (stage ou alternance)
  • semestres à l’étranger
  • expériences et initiation à la recherche
  • prises de responsabilités.

Dans tous les cas, un bon niveau d’anglais est exigé pour être diplômé (niveau B2).

Pour toutes les voies d’accès, il va falloir faire des vœux dans Parcoursup.

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